Grâce au deuxième but cette saison de Gerson, l’OM s’est imposé ce mercredi à la Beaujoire face à des Nantais rapidement réduits à dix (1-0). L’équipe de Jorge Sampaoli enchaîne et se hisse à la deuxième place de la Ligue 1.
Paris a un nouveau dauphin. Fort de sa victoire ce mercredi à Nantes (1-0), combinée à la défaite de Rennes contre Lille (2-1) et au nul de Nice à Paris (0-0), l’OM se hisse à la deuxième place du classement, avec un match en moins (celui arrêté contre l’OL). “Après la désillusion en Ligue Europa, il était important de réagir en Ligue 1. C’est bien. On a contrôlé le match, même si on a un peu baissé le pied en seconde période”, s’est félicité Amine Harit sur Amazon. Son ancienne équipe glisse de son côté à la 13e place.
Marseille peut remercier Pallois
Cela faisait très, très longtemps que l’OM n’avait pas atteint le niveau affiché ce mercredi lors des 45 premières minutes. Rien à voir avec la bouillie de football proposée trois jours plus tôt contre Troyes (1-0). Avec Boubacar Kamara devant la défense, les titularisations surprises d’Amine Harit et Gerson, et Dimitri Payet préféré à Arkadiusz Milik en pointe, les Marseillais ont tout de suite asphyxié des Nantais incapables de relancer proprement. Sous pression, les locaux n’ont cessé de reculer, hormis sur une percée conclue par une tentative de Randal Kolo Muani (24e), et ont logiquement fini par craquer avec l’ouverture du score de Gerson (30e).
Archi-dominateurs et séduisants dans le jeu, les protégés de Jorge Sampaoli ont en plus été aidés par un Nicolas Pallois autant maladroit que nerveux. Excellent samedi à Lille (1-1), l’ancien Bordelais est retombé dans ses travers en étant exclu dès la 32e minute de jeu après avoir récolté deux cartons jaunes pour des fautes sur le très actif Harit. Un rouge précoce qui aurait pu permettre à Marseille de rapidement faire le break et de se mettre à l’abri. Mais la seconde période n’a pas été aussi aboutie que la première. Avec moins d’intensité et pas suffisamment de justesse aux abords de la surface adverse. Les Canaris ont même commencé à se défaire de la pression adverse. Sans se procurer toutefois de véritable occasion face à des Marseillais loin d’être totalement sereins, à l’image d’un Alvaro Gonzalez coupable d’une vilaine obstruction en fin de match sur Kolo Muani (78e). Il faudra encore élever le curseur samedi face au Stade Brestois, qui vient de décrocher cinq victoires de rang.
Gerson, peut-être le déclic
Mais des satisfactions existent. Mention spéciale pour Gerson. “Les attentes sont importantes, mon transfert a été élevé, et en ce sens je dois m’améliorer. Je sens que mon esprit a un peu de mal à se libérer actuellement, mais j’essaie de me concentrer sur le jeu, le foot, la seule chose que je sais faire. Mais oui, il faut que je me libère pour vous montrer le vrai Gerson. J’espère que ça arrivera assez vite”, confiait-il fin octobre en réponse aux critiques sur ses performances. S’il devra vite confirmer, le Brésilien a montré à la Beaujoire ce que peut donner le “vrai Gerson”. De retour dans le onze de départ, une semaine après avoir sombré en Turquie contre Galatasaray, l’ancien de Flamengo a livré à Nantes l’un de ses meilleurs matchs depuis son arrivée l’été dernier.
Avec à la clé son deuxième but en Ligue 1, trois mois après celui inscrit face aux Verts (3-1). Aligné dans l’axe, avec devant lui un Payet remuant, il a donné le ton d’entrée avec des prises de balles intéressantes et une tentative repoussée par Alban Lafont (21e). Avant de trouver la faille d’une superbe frappe en pivot du gauche à la réception d’un centre de Payet (30e). Une délivrance, sans doute, pour ce joueur acheté un peu plus de 20 millions d’euros et qui enchaînait ces dernières semaines les prestations décevantes. Au-delà de son but, il a su être impliqué à la construction, concerné au pressing et précieux dos au jeu. Peut-être le déclic tant attendu.